Lougens Pierre Dorelus, Le Centre d’Art au chevet des jeunes artistes

Lougens Pierre Dorelus habite à Bel-Air. Il a une passion folle pour la peinture. Le Centre d’Art est devenu depuis 2020 sa deuxième résidence. Il y passe son temps entre la bibliothèque et la cour, chevalet en mains, essayant de mettre en pratique les nouvelles techniques qu’il vient de découvrir. Il a été l’un des plus brillants participants au cours de dessin anatomique pour la session février 2022.

Une couronne sur sa tête. Une main entre les jambes entrefermées, l’autre sur la cuisse, la reine s’assoie sur une chaise fixée sur un Vèvè. A ses côtés, un ange de quelques centimètres, debout sur une table vitrée. Les deux, les regards perdus, posent tranquillement en compagnie de poissons et de plantes souterraines. C’est « La reine Agwé en profonde réflexion sous des eaux » peinte par Lougens Pierre Dorelus. L’œuvre est originale et se démarque des autres présentées à la restitution des cours du Centre d’Art. 

J’ai toujours voulu être moi-même. J’ai donc choisi d’aller à contre-courant par rapport à la tendance dominante 

« Selon le mot d’ordre du professeur, tous les participants devaient incruster impérativement dans leurs œuvres ces deux personnages. Après, ils pouvaient réaliser ce qu’ils voulaient autour des sujets principaux », raconte Lougens. « J’ai toujours voulu être moi-même. J’ai donc choisi d’aller à contre-courant par rapport à la tendance dominante », ajoute-t-il. 

Pour ce cours de dessin anatomique animé par le professeur Réginald Girault, il a obtenu 5/5 pour toutes les évaluations, que ce soit pour son dynamisme, son intérêt, sa progression durant la session, son assiduité. Il en est à son 3e atelier au Centre d’Art.

J’ai toujours eu que des bourses au Centre d’Art. Sinon j’aurais eu des difficultés à suivre ces cours

Lougens Pierre Dorelus a commencé à fréquenter les locaux du Centre d’Art en 2019, alors écolier. A cette période, il a suivi plusieurs cours en tant qu’auditeur. C’est après son bac, en 2020, qu’il a finalement intégré le Centre. Sachant qu’il n’a pas les moyens de se payer les cours, il se met au travail pour s’adapter au profil exigé pour l’obtention de bourses. « J’ai toujours eu que des bourses au Centre d’Art. Sinon j’aurais eu des difficultés à suivre ces cours », souligne Lougens. 

La jeune pépite de la peinture faisait des portraits et des dessins auparavant. Mais c’est en commençant à fréquenter le Centre d’Art qu’il allait prendre sa vitesse de croisière.   

ce que je considère comme l’une des plus grandes opportunités que le Centre m’offre, c’est la possibilité de rencontrer, de travailler et d’apprendre de grands artistes que je côtoyais que dans les livres 

« Depuis le jour où j’ai commencé à suivre des cours au Centre d’Art, j’ai grandi artistiquement de manière progressive. Autrefois, par exemple, j’avais des difficultés dans la composition des couleurs, ce que je maitrise parfaitement à présent. J’ai développé la capacité de pouvoir extérioriser mes ressentis, je suis en mesure aujourd’hui de transmettre le message que je veux véhiculer, les émotions que je veux faire ressortir », confie le portraitiste. « Conscient de tout cela, j’ai développé un plus grand amour pour l’art, ce qui me pousse à apprendre davantage tous les jours », ajoute-t-il. « Cependant, ce que je considère comme l’une des plus grandes opportunités que le Centre m’offre, c’est la possibilité de rencontrer, de travailler et d’apprendre de grands artistes que je côtoyais que dans les livres comme Frantz Zephirin, Simil », renchérit Lougens.

Ce jeune fait partie des visiteurs les plus fréquents du Centre d’Art. S’il n’est pas dans la bibliothèque, aiguisant son savoir sur l’histoire de l’art, il est sur la cour avec les matériels que lui fournit le Centre d’Art pour faire de la peinture. Il est toujours présent dans les expositions, aux Journées Découvertes, dans les jours de cinéma. 

Lougens Pierre Dorelus est convaincu que le Centre d’Art est l’institution la plus appropriée pour l’accompagner jusqu’au bout de ses rêves. « Je rêve de devenir un grand peintre, un grand dessinateur et un grand portraitiste. Je maximise les connaissances acquises au Centre d’Art pour forger cette carrière. Par exemple, le cours de dessin anatomique était déterminant pour moi. J’ai des œuvres que je veux réaliser, je devais avoir à la base des techniques en anatomie. Cela va me permettre de mieux réaliser mes tableaux », conclut Lougens.

Lougens Pierre Dorelus, un talent à suivre…