Max Grégoire Benjamin, bénéficiaire du Fonds pour la Création Visuelle 2023

© Josué Azor

PROJET

Mozayik mistik

« Ce projet représente l’aboutissement d’une série d’expérimentations qui m’animent en tant qu’artiste, ancré dans une dynamique où la représentation des vèvès constitue le socle de mon approche iconographique. À travers le vodou comme source d’inspiration, Mozayik Mistik vise à offrir au spectateur une dimension différente, lui permettant de saisir l’essence des vèvès en tant que signes et symboles inhérents aux diverses pratiques sociales, politiques et culturelles d’Haïti.

Dans sa forme la plus complète, Mozayik Mistik mobilise un ensemble de divinités du panthéon du vodou, des panneaux, des objets usagés et des éléments ornementaux pour constituer la forme globale d’un « bateau ». Chaque divinité représente un porte-étendard dans son espace défini, tout en développant une relation particulière avec l’ensemble qui configure l’espace visuel du bateau. Ainsi, le bateau symbolise l’unité des dieux et déesses qui ont accompagné les esclaves tout au long de la traversée transatlantique sur le Négrier. Cette métaphore invite les Haïtiens à s’unir au nom des divinités qui ont guidé leurs ancêtres lors de cette grande traversée.

L’œuvre présente au centre quatre panneaux, chacun de dimension 12” x 12”, représentant LOKO, suivis de dix autres panneaux de même dimension qui contribuent à la configuration spatiale globale tout en représentant les autres divinités telles que Ayizan, Ogou, Freda, Marassa, Danto, Ayida, Legba, Osanye, Simbi. Ces panneaux mobiles forment l’ensemble de l’œuvre. Ainsi, Mozayik Mistik a une dimension de 48” x 96”, où chaque loa est représenté par des matériaux détournés.

L’objectif de Mozayik Mistik est de restituer l’histoire de la traite négrière en montrant comment les divinités, malgré les vicissitudes de cette grande traversée, ont permis à nos ancêtres de rester fidèles à leur alma mater, c’est-à-dire à tout ce qu’ils avaient comme charge culturelle et symbolique. Loko, en tant que guérisseur, domine l’espace central de Mozayik Mistik et peut montrer d’autres voies afin que le Haïtien d’aujourd’hui puisse prendre conscience de ce qu’il est en tant qu’être.

L’œuvre, à travers les matériaux mentionnés, est représentée sous forme d’une installation en mosaïque composée de 14 panneaux avec une dimension globale de 48” x 96” »

Les oeuvres en exposition et en vente

$ 7000

48 X 96, epingles sur bois et incrustation de bijoux récupérés

$ 1000

24 x 24, epingles sur bois et incrustation de bijoux récupérés

$ 1000

Gran bwa, 24 x 24, epingles sur bois et incrustation de bijoux récupérés

$ 1000

24 x 24, epingles sur bois et incrustation de bijoux récupérés

$ 3000

Agwe, 48 x 30 x 12

$ 2000

12 x 12, epingles sur bois et incrustation de bijoux récupérés

Max Grégoire Benjamin

Max Grégoire BENJAMIN est né à Port-au-Prince le 16 juillet 1976. Électricien de profession, il est aussi un artiste œuvrant dans la discipline artistique de l’assemblage.

Autodidacte, la technique artistique de Max se distingue par l’utilisation d’épingles, et intègre des éléments de récupération. Il entre dans la production artistique grâce à Gilberson Cyprien, spécialisé dans la récupération de canettes de bière, et d’autres artistes spécialisés dans le perlage comme David Boyer et Dubréus Lhérisson.

Depuis 2013, Max Grégoire Benjamin est administrateur bénévole du Centre culturel Bel-Art. Il fait également partie du mouvement artistique et social Nou pran lari a.

En 2016, Il fréquente le Centre d’Art et commence à prendre les cours de peinture, de mix media et de collage animé par l’artiste Tessa Mars.

Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions collectives lors du Festival d’Aquin avec Magali Comeau Denis en 2016, 2017 et 2018 ou au Centre d’Art de Port-au-Prince avec son œuvre  » La ronde des initiés  » vendue à la 271e exposition du Centre d’Art, vente de créations contemporaines en 2018, ou encore dans le cadre des jeudis de l’art contemporain en 2019.

Il a aussi participé à des cartes blanches, l’une avec Mario Benjamin ( » Revi-zite « ) et l’autre avec Sébastien Jean ( » Figuier Maudit « , 2019).