WILLIAMS Hilda

On choisit d’être peintre ou sculpteur, mais difficilement les deux à la fois. La peinture et la sculpture d’Hilda sont aussi fortes l’une que l’autre. S’il n’existe pas de rupture pas de progression dans son œuvre, c’est parce que travaillant peu, elle n’a jamais été saturée.

Gesner Armand, directeur du musée d’Art Haïtien, Janvier 1993.

Hilda WILLIAMS est née à Port-au-Prince le 28 janvier 1924. Elle fait ses études classiques primaires et secondaires à l’école du Sacré-Cœur de Turgeau des Filles de la Sagesse à Port-au-Prince où l’apprentissage du dessin était particulièrement encouragé.

Hilda Williams entre au Centre d’Art en 1944 à l’ouverture de l’institution pour continuer son apprentissage et y étudier la peinture avec Maurice Borno, Géo Remponneau, Lucien Price et plus tard, le dessin avec Albert Mangonès, Paul Keene et la sérigraphie avec Robel Paris.

En 1949, initiée au modelage et au coulage de bronze à la cire perdue, elle s’adonne pendant de longues années à la sculpture, sous la direction du sculpteur américain Jason Seley et de l’italien Amerigo Montagutelli, fondateur de l’académie des Beaux-Arts à Port-au-Prince qui, à l’époque, est très impliqué dans la réalisation des monuments sur le site de l’Exposition du Bicentenaire. Hilda a travaillé avec lui sur le masque mortuaire d’Hector Hyppolite et sur plusieurs monuments commandés par l’Argentine et le Venezuela.

En 1951, la céramique est introduite au Centre d’Art par l’américaine Edith Weynaud. Hilda fait partie des plus assidus à ce cours aux côtés de Jamin Joseph et Antonio Joseph.

En 1959, Hilda participe à un concours de peinture et de sculpture organisé par le commissariat haïtien du Tourisme. Elle reçoit la mention hors-concours pour sa sculpture intitulée « Tête de nègre »

Elle part vivre au Mexique en 1961 où elle continue à peindre et à sculpter tout en étudiant la céramique et la technique des vitraux, la sérigraphie et le tissage à l’école de la Ciudadela de Mexico.

En 1963, Hilda expose 40 terres cuites en collectif avec Edith Lataillade et Micheline Brierre à la galerie Pierre. Depuis cette époque, elle partage sa vie entre Port-au-Prince et Mexico.

Ce n’est qu’en 1980, qu’Hilda fait sa première exposition individuelle au musée d’Art Haïtien du Collège Saint-Pierre. Une autre exposition individuelle est à nouveau organisée pour elle en 1985 à la galerie MUSART à Port-au-Prince.

L’œuvre d’Hilda Williams reflète une grande délicatesse et beaucoup de sensibilité. Elle est connue pour ses créations miniaturisées. Ses sujets favoris sont surtout les enfants et ses œuvres, très rares, sont très demandées.

Les œuvres de Williams sont exposées à Carminel Gallery Inc. de New-York, à la Galerie Praxis de Mexico, au Centre d’Art, à l’académie des Beaux-Arts ainsi qu’au musée du Collège Saint-Pierre.

Le 19 mars 1992 Hilda Williams meurt d’un arrêt respiratoire à Cité del Carbon, petite localité non loin de la ville de Mexico. Ses cendres sont déposées dans les jardins de sa résidence à Pétion-ville.

 

 

EXPOSITIONS

Individuelles

Années 1990

– 1999, Créativité Hilda Williams, Musée d’art Haïtien du collège Saint-Pierre, Port-au-Prince, Haïti.

– 1995, Rétrospective de l’œuvre d’Hilda Williams, Musée D’art Haïtien du collège Saint-Pierre, Port-au-Prince, Haïti.

 

Années 1980

– 1985, Récentes sculptures sur bronze de Hilda Williams, musée galerie, Lalue, Port-au-Prince.

– 1980, Hilda WILLIAMS, Musée d’art Haïtien du collège Saint-Pierre, Port-au-Prince, Haïti.

 

COLLECTIVES

Année 2010

– 2012, l’art haïtien vu par nos femmes, (à l’occasion de la journée internationale de la femme et de la quinzaine de la francophonie), Musée du Panthéon National Haïtien, (MUPANNAH), Port-au-Prince, Haïti.

 

Année 2000

– 2000, Maitres Haïtiens Contemporains, Les ateliers Jean-René Jérôme, Port-au-Prince, Haïti.

 

Années 1950

– 1952, Haitian Art, The Institute of Jamaica, Kingston, Jamaïque.

– 1951, 50 Pinturas Haitianas, Palais national, Guatemala.

 

OUVRAGES

– BLONCOURT Gérald, NADAL-GARDERE Marie José, La peinture haïtienne/Haitian Arts, traduit du français par Elisabeth BELL, Paris, Nathan, 1986.

– CORVINGTON Georges, Port-au-Prince au cours des ans. La capitale d’Haïti sous l’occupation, 1915-1922, Port-au-Prince, Henri Deschamps, 1984.

– LEREBOURS Michel-Philippe, Haïti et ses peintres de 1804 à 1980. Souffrances et espoirs d’un peuple, Port-au-Prince, Imprimeur II, 1989, 2t.

 

CATALOGUES

– HILDA WILLIAMS : HOMMAGE DE L’ONU. Port-au-Prince : Henri Deschamps, 1995.

– Hilda Williams : un hommage, Les Ateliers Jean-René Jérôme, Musée d’art Haïtien du Collège Saint-Pierre, Centre d’Art, Port-au-Prince, Haïti 1995.

– Haïti Art Naif: Erinnerungen an ein Paradies? Denkmalschmiede Höfgen, Studiogalerie: Ausstellung, = Haïti Art Naif, Memories of paradise? März bis 24. Mai 2010.

– Le Centre d’Art, berceau de l’art haïtien, expose 42 femmes peintres d’Haïti, Centre d’Art, du 21 au 28 février, 1973.

 

ARTICLES

– ALEXIS Gérald, Parcours : Hilda Williams dans Hilda Williams : Un hommage. Les ateliers Jérôme, Port-au-Prince, Henri Deschamps, 1995.

– ALEXIS Gérald, La sculpture en Haïti au XXe siècle : Les peintres-sculpteurs : Hilda Williams, Le Nouvelliste. Port-au-Prince.  12 décembre 2017.

– AUGUSTIN Gary, Des rêves de Terre et de Bronze, dans Hilda Williams : Un hommage. Les ateliers Jérôme, Port-au-Prince, Henri Deschamps, 1995.

– DeWitt Peters, Haiti’s Primitive Painters, From Harper’s bazaar, no. 2821, Jan. 1947.

– JOSEPH Antonio, Une œuvre faite d’amour, de tendresse, dans Hilda Williams : Un hommage. Les ateliers Jérôme, Port-au-Prince, Henri Deschamps, février 1993.

– MURAT Francine, Une grande dame de l’art haïtien, dans Hilda Williams : Un hommage. Les ateliers Jérôme, Port-au-Prince, Henri Deschamps, Janvier 1993.

– SAINT-ELOI Rodney, L’œuvre d’Hilda Williams dans Hilda Williams : Un hommage. Les ateliers Jérôme, Port-au-Prince, Henri Deschamps, 1995.

– SALAMI Gitti, Popular painting and sculpture of Haiti: appeal of the creole to the postmodern consciousness of industrialized nations in PASALA, Project for the Advanced Study fo Art and Life in Africa & the University of Iowa: proceedings from the Graduate Studies Symposium, March 16, 1997. Pages 17-29.

– Les archives du Centre d’Art

 

AUDIO

– Archives Radio Haïti : Entre Nous : Gérald Alexis, Sculpture, Le 16 janvier 1997.

 

WEBOGRAPHIE

– https://lenouvelliste.com/article/180292/la-sculpture-en-haiti-au-xxe-siecle-les-peintres-sculpteurs-hilda-williams

– http://haiti.spla.pro/fr/fiche.personne.hilda-williams.38785.html

– https://repository.duke.edu/dc/radiohaiti/RL10059-CS-1293_02

– http://worldcat.org/identities/lccn-n96113451/

– https://www.haitilibre.com/en/news-5134-haiti-culture-haitian-art-seen-by-our-women.html

– https://id.loc.gov/resources/works/2592405.html

– https://www.nyu.edu/calabash/vol4no1/vol4no1/0401107.pdf

– https://repeatingislands.com/2012/03/11/art-exhibition-sophia-martelly-inaugurates-lart-haitien-vu-par-nos-femmes/

– http://faculty.webster.edu/corbetre/haiti/art/biblio.htm

– http://www.lenational.org/post_free.php?elif=1_CONTENUE/culture&rebmun=2753